Aujourd'hui le roi est mort. Seul, dans
l’indifférence. Personne pour proclamer : « Le roi et mort, Vive
le Roi ! ». Pas de larmes, même pas d'émotion. Pas de famille ni de familiers, ceux qui n'ont pas sauté du navire avant le naufrage ayant sombré avec lui dans le néant.
En fait, il n'y avait que son successeur pour lui témoigner un filial respect, la moindre des choses vu ce qu'il lui doit, mais il ne s'est pas couvert la tête de cendre non plus. C’est ainsi que se comportent les usurpateurs.
En fait, il n'y avait que son successeur pour lui témoigner un filial respect, la moindre des choses vu ce qu'il lui doit, mais il ne s'est pas couvert la tête de cendre non plus. C’est ainsi que se comportent les usurpateurs.
Il laisse le royaume de Socialie ravagé et
sans héritier légitime. Chez les Bourbons, on ne savait compter que jusqu’à
XVIII, chez les socialistes on n’arrive même pas à III.
Il y a des fins glorieuses, et des fins piteuses et il y a des fins dans l'indifférence. Ce fut le cas de François II.
Louis XV, dit improprement "le bien aimé", avait fini sa vie
haï et méprisé par ses sujets à tel point qu’il fallut transporter son corps en
secret, de nuit, vers la basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France.
Mais l'on n'avait pu empêcher la foule parisienne de suivre le convoi funèbre et de huer le corps du roi jusqu'à sa dernière demeure.
Il n'y aura pas grand monde pour accompagner
François II à sa sortie du Château. Les parisiens, comme tous les français,
seront devant leur écran de télévision à suivre l'intronisation de son successeur, l'héritier illégitime, fruit d'une révolution de palais, qui a su s’imposer
par la ruse et l’habilité …
François II aurait aimé entrer dans
l’Histoire, les circonstances s’y prêtaient. Il
aurait pu sauver le socialisme que tout le monde savait mal en point, mais il en
aura été le fossoyeur. Il aurait pu réformer et redresser la France, mais il l'aura encore plus enfoncée comme le prouve son bilan dont nous reparlerons. Le pire dans cette histoire, avec un petit "H",
est qu’il ne mérite pas d’être haï, pas plus qu'une place au Panthéon. Il est déjà sorti de l'Histoire.
Au fond, il savait ce qu’il fallait faire, il
a même essayé. On peut lui reprocher des erreurs, des maladresses, des
mensonges, des échecs et, plus que tout, une absence d’autorité et de courage. Il est malgré tout probable que le tribunal de l’histoire lui accordera quelque indulgence. Au
moins pour cette seule raison qu’il aura été trahi par les siens. On ne peut certes
pas le comparer à Jésus, ce serait une grave atteinte à la laïcité, mais en
matière de disciples on ne pourra pas dire qu’il aura été
gâté...
Alors, Monsieur le président, même si, comme
vous l’avez dit vous-même de votre prédécesseur, on ne vous reverra plus, nous
vous raccompagnerons avec respect sur le tapis rouge vers votre carrosse lorsque vous quitterez, officiellement le palais de l’Élysée. Seul.
Quelques gouttes ruissellent sur le visage de François II mais ce n'est
pas de la pluie. Elle a cédé la place à un rayon de soleil qui
accueillera son successeur sous l'Arc de Triomphe.
Saint
Nicolas, le 14 mai 2017
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