Il y a des mots qui
contredisent les faits et des jugements
sur les personnes totalement infondés qui ne sont que mensonges. Aujourd’hui on appelle
cela, malgré les dégâts qu’ils peuvent causer, des "post-vérités". « De plus en plus, ce qui passe pour des faits n’est qu’un
point de vue de quelqu’un qui pense que c’est vrai et la technologie a permis à ces "faits" de circuler facilement (Katarine Viner, du Guardiand.)
Il y aurait donc toujours plusieurs vérités et chacun aurait le droit de voir les choses à sa manière. Même, s’il n’y croit pas lui-même, c’est sa vérité, donc une vérité.
La vérité unique et factuelle n’est qu’un truc de catho-ringards.
Il y aurait donc toujours plusieurs vérités et chacun aurait le droit de voir les choses à sa manière. Même, s’il n’y croit pas lui-même, c’est sa vérité, donc une vérité.
La vérité unique et factuelle n’est qu’un truc de catho-ringards.
Deux exemples célèbres ont illustré cette
nouvelle pratique. Tout le monde se souvient de la campagne en Grande-Bretagne
sur le "Brexit" au cours de laquelle les partisans de la sortie de
l’Union européenne ont utilisé des arguments totalement inexacts mais qui ont
convaincu les électeurs, notamment sur le montant de la contribution britannique au budget
européen. Les véritables chiffres que l’on pouvait aisément trouver dans les
documents officiels étaient trois fois moins élevés. Peu importe, nombreux sont
ceux qui les ont tenus pour vrais à tel point que les partisans du maintien
dans l’Europe ne les ont contestés que du bout des lèvres. Au lendemain du vote
qui a décidé de la sortie, ceux qui ont utilisé cet argument ont avoué qu’ils
étaient faux mais qu’il fallait frapper les esprits. Post-vérité !
Le second exemple, c’est évidement Trump
pendant la campagne présidentielle aux États-Unis. Il a multiplié les
mensonges, disant d'ailleurs souvent le contraire peu après. Mais sur le moment il
était sincère, parait-il. En tout cas ses électeurs l’ont cru.
Post-vérité !
On nous dit que la post-vérité n’est pas un mensonge que c’est même un
courant philosophique qui remonte aux débuts de la crise démocratique en
occident (*). Pour l’Oxford dictionary qui l’a choisi comme mot de
l’année 2016 il s’agit de « circonstances
dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler
l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles. » Cette
expression connaît, dans les médias notamment, un retentissement universel grâce
aux réseaux sociaux.
Selon les rédacteurs, «post-vérité» est devenu en 2016 «un pilier du commentaire politique», son usage ayant augmenté de
2.000% par rapport à l’an dernier, «dans le contexte du référendum sur le Brexit
au Royaume-Uni et de l’élection présidentielle aux Etats-Unis». Le célèbre dictionnaire britannique explique
que «Plutôt que de faire simplement référence à une période postérieure à
une situation spécifique ou à un événement comme dans "après-guerre",
le préfixe post dans post-vérité a une signification proche de l’idée d’appartenir
à une période dans laquelle le concept spécifié est devenu sans importance». C’est ainsi que la Grande-Bretagne va
sortir de l’Union Européenne et que Trump a été élu Président des États-Unis
d’Amérique, mais c'est sans importance…
En France, on imagine bien que Hollande, dès lors qu’il a abdiqué,
sera bientôt présenté par certains comme le président qui a redressé la France. La vérité vraie est accablante : 500.000 chômeurs de plus sans activité et un
million de plus de demandeurs d’emplois devant se contenter de petits boulots précaires
à temps partiel, un pays à la traîne en termes de croissance, loin derrière la moyenne
européenne et très loin de ses grands rivaux, des dépenses publiques toujours
supérieures aux engagements européens, 72 milliards de déficit budgétaire cette
année, une dette qui a fini par atteindre 100% du PIB, une pression fiscale
record en Europe (comparable au seul Danemark) montée jusqu’à 46% du PIB.
C’est à cause de la crise ? Post-vérité. Nous venons de connaître
une période faste, qui malheureusement est sur le point de s’achever, avec ce que
l’on appelait "l’alignement exceptionnel des planètes" : pétrole
bon marché, euro faible, taux d’intérêts quasi nuls. Seule la France n’en a pas
profité. Mais la post-vérité affirmera que Hollande a redressé les comptes
publics, que la croissance est de retour et qu’il a "sauvé la
dette" (?) Ben voyons…
Mais ne nous laissons pas entraîner à
commenter le bilan de Hollande. La vérité vraie est qu’il n’intéresse plus
personne. Seule Libération s’y livre encore mais essayez donc, si vous l'osez, de défendre le
bilan sur les marchés ou au bistrot…
Désormais la post-vérité est devenue l’arme
de Manuel Valls. Premier ministre sortant, comme le président en fin de mandat,
il se présente à la primaire socialiste sous l'étiquette de
"révolutionnaire" (le 11 décembre dans "Le Parisien") mais
le lendemain, en voyage dans l’Aude, il
se revendique de la "Force tranquille". Il vient d' inventer un post-oxymore : la "révolution tranquille" !
Comme
son maître, qu’il a respectueusement poignardé par sacrifice pour la France, il compense l’absence de
programme par la critique de son adversaire à la présidentielle.
Hollande avait été élu sur l’anti-sarkozysme, Valls s’est lancé dans l’anti-Fillonisme.
Comme disait Coluche, "ce n’est pas parce que l’on a rien à dire que l’on
doit fermer sa gueule". En 2012,
ça eut payé, mais c’est sur le mépris des programmes que Hollande a fini par
tomber sous les coups des frondeurs. Valls croit-il vraiment que cela payera
encore en 2017 ?
Pour l’instant, son chef d’œuvre en termes de
post-vérité est tout de même sa promesse de supprimer le 49.3 qui lui vaut la
rancune tenace d’un grand nombre des ses camarades parce qu’il l’a, lui-même, utilisé six fois pour faire
passer deux lois fort mal acceptées par sa propre gauche : la loi Macron
sur la modernisation de l’économie et la loi El Khomri sur le travail. Il fait
valoir que bien d’autres avant lui y avaient eu recours mais, à la vérité
vraie, c’était parce qu’ils n’avaient pas de majorité parlementaire et qu’il
fallait bien surmonter le blocage de l’opposition ; tandis que lui c’est
contre ses propres amis qu’il s’en est servi. Alors, il promet de supprimer
l’article 49.4 de la constitution. Y a-t-il une seule personne pour croire que, président ou pas, il obtiendrait les 3/5èmes des voix du parlement pour y
arriver ? Voilà une post-vérité découverte avant qu’elle n’ait eu le temps de se révéler fausse.
Cela ne l’empêche pas de faire la leçon à Fillon : « On ne peut pas changer de programme entre la primaire et l’élection présidentielle. C’est du cynisme, ce n’est pas honnête.» Mais changer d'avis dès la sortie du pouvoir et avant la primaire, c’est quoi ? "Quins nervis ! " dit-on en catalan. "Quel culot " !
Cela ne l’empêche pas de faire la leçon à Fillon : « On ne peut pas changer de programme entre la primaire et l’élection présidentielle. C’est du cynisme, ce n’est pas honnête.» Mais changer d'avis dès la sortie du pouvoir et avant la primaire, c’est quoi ? "Quins nervis ! " dit-on en catalan. "Quel culot " !
Bientôt, nous allons enrichir notre collection de post-vérités grâce à la primaire de la gauche. On s'en réjouit d'avance !
En attendant nous vous souhaitons un 🎄Joyeux Noël, même si la bien-pensance de gauche préfère souhaiter de Bonnes Fêtes plutôt que de célébrer Noël ...
En arabe, joyeux Noël se dit : ميلاد مجيد (miilaad majiid)
En attendant nous vous souhaitons un 🎄Joyeux Noël, même si la bien-pensance de gauche préfère souhaiter de Bonnes Fêtes plutôt que de célébrer Noël ...
En arabe, joyeux Noël se dit : ميلاد مجيد (miilaad majiid)
Et en Hébreu : חג מולד שמח (hag molad saméa'h)
En socialisme (Najat, par exemple) on dit simplement : "Bonne Fête". Bon réveillon laïc donc.
"L'enfant croit au père Noël, l'adulte non. L'adulte ne croit pas au père Noël, il vote. (Pierre Desproges)
(*) Il faut toujours être prudent avec Wikipédia mais le lien ci-dessous conduit à un article très éclairant sur le sujet ( : Pour ouvrir : ctrl + clic)
En socialisme (Najat, par exemple) on dit simplement : "Bonne Fête". Bon réveillon laïc donc.
"L'enfant croit au père Noël, l'adulte non. L'adulte ne croit pas au père Noël, il vote. (Pierre Desproges)
(*) Il faut toujours être prudent avec Wikipédia mais le lien ci-dessous conduit à un article très éclairant sur le sujet ( :
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