Novembre est rarement un mois agréable et la semaine qui s’achève fut
épouvantable en Hollandie. Que de mauvaises nouvelles :
-L’activité économique recule. Le gouvernement doit revoir à la baisse
ses prévisions de croissance, de 1,5% à 1,4% pour 2016. Mais ce qui compte, c’est la tendance,
disait-il…
-Cette fois-ci, c’est bien fichu pour le chômage. Nous rappelions dans
une précédente chronique que Hollande avait conditionné sa candidature à une "baisse
réelle et continue tout au long de l’année". Or, sur les 9 premiers mois
nous avons enregistré, en catégories ABC, 4 baisses pour 5 hausses. Ce qui a contraint Hollande à changer de pied : c’est une erreur de s’accrocher aux chiffres de Pôle
emploi qui ne sont pas la bonne référence. Il faut retenir les chiffres de
l’INSEE calculés selon les normes du BIT. Ce qui lui a permis de constater que le
taux de chômage avait légèrement baissé au premier et second semestre. Pas de bol,
les statistiques du troisième trimestre viennent de sortir et font apparaître
une hausse ! Faible sans doute mais l’important, n'est-ce pas, c’est la tendance…Le
taux de chômage en France est donc revenu à 10%, supérieur à ce qu’il était
quand Hollande est arrivé. Pour la "baisse
continue", on repassera.
-Mais il y a encore plus grave, le chômage des jeunes atteint un niveau
historique, à 25,7%, le taux le plus élevé depuis 20 ans. On va donc nous
expliquer qu'il faut retenir l’INSEE pour les catégories A,B,C et Pôle emploi pour
les jeunes… « Est-ce que les jeunes
vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ? Je demande à être évalué sur ce seul
engagement, sur cette seule vérité, sur cette seule promesse. »
Raté pour la baisse continue, raté pour les jeunes ! « Un président qui ne respecte pas ses engagements ne peut pas être candidat » disait le même lors de sa conférence de presse du 4 février 2015).
Raté pour la baisse continue, raté pour les jeunes ! « Un président qui ne respecte pas ses engagements ne peut pas être candidat » disait le même lors de sa conférence de presse du 4 février 2015).
-De toute façon, le ciel de novembre s’est
également assombri sur l’avenir électoral de Hollande. Ce qu’il redoutait est
arrivé : Macron a officiellement annoncé sa candidature, parachevant
l’éclatement de la gauche. Dans les sondages, Hollande navigue actuellement autour de 10%,
comme le taux de chômage.
-Valls est de plus en plus clair sur ses
ambitions présidentielles et accentue, sans plus se cacher, les pressions sur
le président pour qu’il renonce à se présenter. Il ne fait, pourtant, pas beaucoup
mieux dans les sondages.
-Jusqu’à présent, c’est à l’international que
le président trouvait quelques satisfactions. Mais Obama vient de lui faire
subir une grave humiliation. En tournée en Europe, il est allé se faire voir chez
les grecs (c’est normal : c’est le "berceau de la démocratie") et
en Allemagne (normal : "Madame Merkel est une partenaire
extraordinaire"). Hollande, lui président, n’a été convoqué à Berlin que pour une petite bouffe avec les britanniques, les espagnols et les italiens. S’il veut un
américain à Paris, il ne lui reste plus qu’à inviter Trump. Cela fera plaisir à
Madame Le Pen…
-Enfin, la droite et le centre sont en passe
de se donner un candidat derrière lequel tout le monde va se rallier. Peu importe
qui ce sera (nous, on sait mais on ne le dira pas), il ne jouera pas dans la
même division que Hollande.
L’actualité, maintenant, c’est la primaire du
parti socialiste.
Pluie en novembre, tempête en
décembre ?
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