Ce n’est pas bien ce que vient de nous faire l’ancien ministre du redressement productif, désormais candidat de gauche à la présidentielle. Au moment où nous étions en train d’écrire
un article sur les difficultés du site Alstom de Belfort et sur les
cafouillages du pouvoir, il déclare que le gouvernement avait été
"informé" des menaces de fermeture ... Le gouvernement "savait" parce qu’il détient 20% du capital de la société et que deux hauts fonctionnaires siègent
au conseil d’administration.
Il insiste : « des
gens sérieux, que je connais (...) Ils savaient et ont dûment informé leur
ministre, et donc le président de la République et le Premier ministre, des
menaces qui planaient sur Belfort » et il enfonce le clou : « Lorsqu'on
est actionnaire de la SNCF (...) quand on est actionnaire de référence pour
Alstom, quand on est des deux côtés, on sait tout. Et je crois que les multiples
courriers qui ont été rendus publics par des élus du territoire de Belfort, les
interventions des organisations syndicales, démontrent à l'évidence que le
gouvernement savait tout. Je regrette qu'il n'ait rien fait. »
Devant ses camarades
frondeurs à La Rochelle il en rajoute encore une couche, : « on
a laissé faire, on ne s'y est pas intéressé, on a reçu des rapports, on ne les
a pas lus », visant cette fois, plus précisément, son successeur, Emmanuel Macron à qui il reproche de « très graves fautes eu égard aux
intérêts industriels et patriotiques de notre pays. »
À se demander à quoi
sert l’opposition quand on a des amis comme ça ! Quant à nous, il nous a coupé
tous nos effets…
Bah, le président va
prendre les choses en main. Il va imposer à la SNCF des dépenses supplémentaires sous forme de commandes pour Alstom-Belfort et, en contrepartie, il va alléger la dette de la SNCF.
Le site de
Belfort sera sauvé. Pour quelques mois, au moins jusqu'aux prochaines élections et, comme il en a l'habitude, c’est le contribuable qui va payer…
Voilà ce que l’on
appelle de la bonne gestion.
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