Nous
allons entamer cette dernière année du règne de François II par un cadeau, non
pas électoral, le président s’en charge, mais à nos lecteurs : un résumé
commenté du discours de François Hollande prononcé le 3 mai dernier à
l’occasion du colloque « La gauche
et le pouvoir ». Ce
n’est pas une plaisanterie, il s’agit vraiment d’un cadeau ! D’abord,
parce que c’est un événement important qui risque d’être à l’élection
présidentielle de 2017 ce qu’avait été le discours du Bourget à celle de 2012.
Il s’agit, en effet, non seulement de l’annonce de la candidature du président sortant à
son renouvellement mais on y trouve surtout l’intégralité du synopsis de sa
campagne qui débute maintenant. Ensuite, parce que vous n’aurez pas à vous
imposer le pensum de sa lecture, nous l’aurons fait pour vous. Vous saurez
exactement comment Hollande va mener campagne, le bilan, les justifications,
les thèmes de campagne, les angles d’attaques sur les adversaires et son projet
personnel si d’aventure il était élu.
Ce
qui d’ailleurs, entraîne une question préliminaire: pourquoi a-t-on aussi
peu parlé de ce discours qui lance véritablement la campagne présidentielle ?
Quelques lignes, peu d’images et pas de commentaires, pas de débats… quasiment
rien. Les intellectuels de gauche on peut comprendre, ils étaient là pour communier au nom de la gauche, entre eux, trop émus pour communiquer, trop fiers
pour partager. Mais les journalistes et les politologues dont c’est le
métier ? Partis déjà en weekend ou pensent-ils que Hollande est, quoi
qu’il fasse, déjà sorti de l’écran et que l’on fait plus d’audience à décrypter
le dialogue entre Jeanne d’Arc et Macron ?
Comment
douter que le colloque « La gauche
et le pouvoir », organisé par trois fondations alliées, c’est-à-dire
affidées, au parti socialiste (la Fondation Jean Jaurès, Terra Nova et la
Fondation européenne d’études progressistes) n’ait été monté à la demande de
l’Elysée, pour lancer la deuxième campagne de Hollande ? La gauche c’est
l’alibi, la candidature Hollande le vrai sujet. D’ailleurs, le discours se
compose de deux parties clairement identifiables et totalement inégales
(nous avons choisi l'affichage Word : police Trébuchet MS, taille 12): une profession de foi de gauche (5 pages sur 21,
1694 mots sur 7684) et la stratégie de
reconquête (16 pages, 5990 mots). Le cheval, c’est Hollande, l’alouette, la gauche. Mais ces deux
parties ont leur logique et leur cohérence.
Pour
ne pas faire trop long nous allons les traiter en deux chroniques publiées
séparément, la première, qui le sera prochainement, intitulée: "Il n'y a qu'une seule gauche et Hollande est son prophète", introduction logique à la seconde, prévue pour la semaine prochaine: "Le trou de souris".
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