Nom : Macron
Prénom : Emmanuel
Date de naissance : 21 décembre
1977 (39 ans)
Lieu de naissance : Amiens,
capitale du macaron
Origine patronymique : "macron"
serait un diminutif de "maquerel", nom issu du neerlandais "makelaer", qui signifie
courtier, entremetteur. Autre hypothèse, macron serait un dérivé de macaron, la
spécialité locale. L’une et l’autre correspondent bien au personnage qui a été
un grand banquier d’affaires, expert en arrangements financiers, tandis que le
macaron est un petit gâteau auquel il est difficile de résister. Composé de 2
coques de couleurs variées, par exemple bleu et rose, avec une crème au milieu
dont chacun peut choisir le parfum de son goût.
Famille : Père neurologue,
professeur de médecine au CHU d’Amiens, mère médecin également, conseillère de
la sécurité sociale. Son épouse, Brigitte Trogneux, appartient à une famille de
chocolatiers (ce qui renforce l’hypothèse du macaron); elle était son
professeur de français en première et l'animatrice du club de théâtre à l’école
de la Providence à Amiens.
Études : DEA de philosophie, Sc.-Po., ENA, inspecteur des finances. Un crâne d’œuf quoi !
Gouts artistiques : théâtre et
piano
Sports : boxe française et football
Engagement politique : Rocardien
tendance Macron. À gauche de ceux qui sont à droite, à droite de ceux qui sont
à gauche et au milieu de ceux qui sont au centre. Il pourrait être le petit
frère de Manuel Valls, élevé lui aussi au lait rocardien, quasiment le même
prénom (avec un avantage toutefois à Macron qui possède un E et un M de plus
dont on découvre aujourd’hui l’avantage qu’il peut en tirer). Pas vraiment
frères mais presque jumeaux si ce n’était la différence d’âge ; avec dix
ans de moins il l’emporte sur le terrain de la jeunesse. Expert, comme son frère
ainé, en coups. Coups de pub, évidemment, mais chacun à sa façon. Manuel
pratique le coup de menton qui glace de terreur, tandis qu’Emmanuel, tout
sourire, assène un sévère coup de vieux à tous ceux qui le croisent, même ceux
de sa génération.
-Quel parcours ?
Brillantes études scolaires. Ensuite,
l’inspection des finances, collaborateur à la Fondation Jean-Jaurès, membre du
collectif "Les Gracques". Milite pour une alliance Royal-Bayrou à la
présidentielle de 2007. La nouvelle gauche donc. Le PS lui refuse l’investiture
aux législatives de juin 2007 en Picardie. Rapporteur-adjoint de la "commission
pour la libération de la croissance française", dite "Commission
Attali", commanditée par le président Sarkozy (2007). Banquier chez Rothschild,
rapidement promu associé, il reconnait avoir gagné 2 millions d’euros.
Soutient, dès le début, la candidature de François Hollande à la
présidentielle de 2012. Il est nommé secrétaire général-adjoint de la Présidence
de la République.
En août 2014, il devient ministre de
l’économie, de l’industrie et du numérique. Il a 37 ans.
Si Macron était une voiture ce serait
une Ferrari avec toutes les options. Pas étonnant qu’il plaise autant. Mais au
fait pourquoi plait-il, à part qu’il ferait un gendre parfait ?
Qu’a-t-il dit ?
La surtaxe de 75% sur les hauts
salaires : « C’est Cuba sans le soleil. »
« On ne peut plus présenter la gauche comme l’extension
infinie des droits. […] L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser
le réel tel qu’il est. Il nous manque des outils – il faut le reconnaître. La
gauche n’a pas assez repensé ses objets. [...] Ce qu’on appelle de manière un
peu vieillotte le "socialisme de l’offre", c’est faire attention à la
répartition de la charge entre les différents acteurs de l’économie. […] Ce "socialisme
de l’offre" suppose donc de revisiter un des réflexes de la gauche, selon
lequel l’entreprise est le lieu de la lutte des classes et d’un désalignement profond
d’intérêts. […] La gauche moderne est celle qui donne la possibilité aux
individus de faire face, même aux coups durs. Elle ne peut plus raisonner en
termes de statuts. La société statutaire où tout sera prévu va inexorablement
disparaître. »
« Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir
milliardaires. »
(Citations relevées sur Wikipédia).
Bien peu en somme, quand on pense à toutes les âneries que
doivent prononcer les politiques pour avoir le simple droit d’être cités…
Qu’a-t-il réalisé ?
En fait, une seule chose : "la
loi pour la croissance et l’égalité des chances économiques", dite
"Loi Macron". Après bien des péripéties, la loi finira par être
adoptée grâce au recours au 49.3, c'est-à-dire sans vote de l’assemblée. On
dira que la montagne a accouché d’une souris. Qu’en retient-on
aujourd’hui ? Essentiellement la libération du transport par
autocars ! Pour le reste, des mesures mal vécues par les professions dites
réglementées, avocats, huissiers, etc. dont personne ne peut dire ce qu’elle a
changé et l’autorisation du travail le dimanche assortie de tellement de conditions,
surtout au bon vouloir des syndicats, qu’elle peine à s’appliquer. Pourtant,
Macron en sortira grandi. Parce qu’il s’est fait connaître, apprécier pour sa
disponibilité, sa politesse et sa compétence tant par l’ensemble des
parlementaires que par les journalistes. Il restera donc que si la loi n’a pas
donné ce qu’elle promettait, c’est à cause de la fossilisation de la gauche.
Depuis RAS ou presque. Il devait piloter
la loi sur la réforme du code du travail mais le grand frère jaloux s’y est
opposé et a choisi de la confier à la
nouvelle ministre du travail dont on est assuré qu’elle ne fera pas d’ombre au
premier ministre.
Pas grand-chose de concret donc mais
cet homme est un véritable Zébulon, il rebondit à chaque fois. On cherche à le
brider au gouvernement ? Il va s’ouvrir un chemin ailleurs, créer sa
propre entreprise.
Que nous propose-t-il ?
6 mai 2016,
pendant les JT, centre expo MégaCité d’Amiens, au cours d’une banale
"rencontre citoyenne" dans la ville de son enfance. À huis clos mais
avec écran géant et retransmission sur Dailymotion ! Lancement d’un
site internet, ouverture d’un compte twitter, d’une page Facebook, d’un compte
Instagram. Et puis l’annonce. Emmanuel Macron lance un mouvement politique et
citoyen. Le programme tient dans son nom :"En Marche". Les
initiales d’Emanuel Macron ! Pas de confusion, ce n’est pas l’annonce de
sa candidature à la présidentielle. Une simple démarche "interactive,
participative et trans-partisane" pour refonder la France par le bas. Rien
que cela… La France est dans un " mal-être terrible" et "a envie
de changement". « Il faudrait que ça bouge, essayer d'aller plus
loin, oser en finir avec l'immobilisme. Ça ne date pas d'hier, c'est le mal
français. »
"En
Marche" ne sera ni de droite ni de gauche. Le mouvement accueillera tous
les républicains et les encartés au PS et chez les Républicains ne seront pas obligés de rendre leur carte. Liberté,
égalité, fraternité, Macron. Le rêve de la France réconciliée, du dépassement
des partis. La droite applaudit, la gauche fait grise mine. Elle est tellement
secouée qu’elle répond par de l’humour moqueur. C’est dire si au gouvernement
et à Solférino on apprécie. Valls qui disait la même chose il y a un siècle, qui prônait l’ouverture, réplique que « quand on est de gauche, on ne
peut être ni de droite ni de gauche ! »
Alors, en avant Marche….
Peut-on y croire ?
Au fond, c’est la vraie question. Il a
tout pour lui, la jeunesse, la sympathie, la courtoisie, la compétence. Il est
apparemment le meilleur en France pour répondre aux aspirations profondes des
français : rénover la politique et redresser le pays en dehors de toute
idéologie. Mais pourquoi le croire ? Il a le ramage mais a-t-il le
plumage ?
Autant l’avouer, nous ne serons pas
objectifs sur le sujet parce que Macron a eu sur nous l’effet inverse de celui
qu’il produit généralement : il nous a donné un coup de jeune.
Voici, à titre tout à fait
exceptionnel une petite confidence personnelle : une fois, une seule, nous
avons milité en politique. C’était… Macron n’était pas né. Bon, allons-y, il y
a 50 ans, en 1965 …51 ans ? Au point où nous en sommes...
Dominique Baudis, José Rossi et
quelques autres venaient de lancer le mouvement des "Jeunes
démocrates", l’annexe jeunes du nouveau parti créé par Jean Lecanuet, le
"Centre démocrate". Au plan des idées, c’était clair et même évident.
Il fallait être démocrate, social, libéral et européen. Ni de droite, ni de
gauche : «Un homme neuf, une
France en marche, vers le renouveau de la France !» Parfois l’histoire raisonne en écho…
Lecanuet fait 15% contre de Gaulle et Mitterrand, c’est un
succès, il a mis le général en ballottage. Une porte s’ouvre vers l’avenir.
Elle restera toujours entrebâillée. 15% c’est le score moyen du centre sous la
Vème République. La troisième place, celle des éternels perdants, des
supplétifs, bientôt la quatrième ou la cinquième … C’est Pompidou qui disait que
« le centre est un ballon de rugby dont on ne sait jamais où il va rebondir,
alors le mieux c’est de l’envoyer en touche. » Et nos intellectuels :
« quand on dit que l’on n’est ni de droite ni de gauche, c’est que l’on
est de droite. »
Ils ont gagné, la droite et la gauche se sont partagé pendant
50 ans le pouvoir … et les échecs. Ils prétendent maintenant reconstruire la France ?
Ceux qui nous font l’amitié de nous lire depuis le début se
souviendront peut-être que dans notre précédent blog nous écrivions, au soir du
premier débat des primaires socialistes : « Valls, un homme d’état est né » et, au lendemain
du second débat : « Rocard a un héritier. »
Dirons-nous aujourd’hui que Valls a un successeur ?
C’est fou ce que le temps passe …
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