Double peine : regarder l’émission
et en rendre compte !
Mais « JE POURSUIVRAI JUSQU’AU BOUT. » C’est vrai, nous n’allons pas
nous arrêter maintenant, après toutes ces années… Bien sûr qu’il y a des jours,
de plus en plus nombreux, où nous nous demandons si nous n’avons pas fait une
erreur en le choisissant comme héros de notre blog. Mais « QU’EST-CE QUE L’ON DIRAIT SI JE FAISAIS MON
MEA CULPA ? »
Évidemment nous pourrions zapper, mine
de rien, la prestation de Hollande sur France 2 lors de l’émission "Dialogues
citoyens" du 12 avril. Qui nous l’aurait reproché, qui s’en serait même
rendu compte ? Non seulement le président est devenu inaudible mais les
français (85% d’entre eux) ne veulent plus l’écouter ni même en entendre parler.
Et personne ne lui a dit lui a dit merci pour ce moment...
Mais comment prétendre assurer la chronique
de François II sans rendre compte de ce qui restera un événement important de
son règne : l’ouverture du dépôt de bilan ? Voici donc les principaux
points qui peuvent être relevés.
1/L’inversion de la courbe, elle est
là. Pas celle que tout le monde attend mais celle de l’audimat. Lors de la
dernière émission semblable, "En direct avec les français", près de 8
millions de personnes l'avaient regardée, ils étaient moins de 3,5 millions (14%
de part d’audience) ce mercredi soir. À la même heure, 4,4 millions de téléspectateurs
(19%) suivaient "FALCO", histoire d’un inspecteur de police sorti d’un
long coma mais qui découvre, lui, que le monde a beaucoup changé !
2/Nous savons maintenant qu’un « QUINQUENNAT DURE CINQ ANS » !
Qui a dit qu’il n’était pas pédagogue ?
3/On a souvent reproché à Sarkozy d’avoir rabaissé la fonction présidentielle. Après cette émission, il sera difficile de
voir le prestige présidentiel tombé aussi bas. Les quatre français qui ont été
choisis pour l’interroger (après en avoir éliminé deux jugés trop
contestataires…) ne se sont pas contentés de l’interpeller, ils l’ont contredit,
interrompu, bousculé, sans que ni l’intéressé, ni les animateurs de l’émission
ne réagissent. Pourtant nous n’étions pas sur "on n’est pas couchés", qui prospère dans la provocation, les trois journalistes n’étaient pas réputés pour
leur agressivité et, bien que l’émission ait été construite pour permettre au président
de faire passer ses messages, ils ne lui ont pas fait de cadeaux. On
retiendra surtout cette exclamation inouïe de Léa Salamé, coupant le président pour s’exclamer
«VOUS PLAISANTEZ ? » Offense
au chef de l’état… Il faut signaler qu’il venait de dire : »AVEC MADAME MERKEL, NOUS AVONS UNE POSITION
IDENTIQUE SUR LES MIGRANTS » !
4/Nous attendions enfin la grande explication sur sa politique,
au-delà des revirements et des reniements. A-t-il un projet pour la France, une
vision ? Nous avons eu une succession de discours qui auraient dû être
tenus par des ministres (du travail, de l’économie, de l’environnement…) À
certains moments il semblait même que s’adressait à nous un simple inspecteur du
travail ou des impôts. On ne peut pas dire qu’il nous a rassurés en confirmant
qu’il allait « GARDER LE CAP. »
…
5/On aurait tort de s’inquiéter
puisque « OUI, ÇA VA MIEUX »
et l’entendre renouer avec l’anaphore qui lui avait tant réussi face à Sarkozy : « IL Y A PLUS DE CROISSANCE, IL Y A MOINS DE DÉFICIT, IL Y A MOINS D'IMPÔTS, IL Y A PLUS DE COMPÉTITIVITÉ …». Nous aurons l’occasion de démonter tout cela dans les
prochains mois mais admettons que les choses aillent un peu moins mal, il a clairement
oublié trois choses : d’abord que c’est grâce à un environnement mondial
exceptionnel qui ne dépend en rien du gouvernement (euro faible, taux d’intérêt
historiquement bas, chute des prix du pétrole), ensuite que nous faisons nettement moins
bien que nos voisins sur tous les plans, enfin de citer dans son anaphore le
chômage et la dette qui eux sont des échecs strictement français. Mais le plus
grave c’est que cette affirmation béate du "ça va mieux" a mis en rage les
français qui n’ont rien constaté de tel.
6/Voulant prouver qu’il connaissait
bien ses dossiers, ce qui n’est pas faux, il a également revêtu les habits du
directeur de l’INSEE pour expliquer que le chômage des jeunes en France se
situait dans la moyenne européenne. Plantage qu’il n’a pas fini de payer, sur
un sujet censé être sa priorité absolue. La vérité qui lui a été assénée en fin
d’émission est que le taux de chômage des jeunes est de 19,7% dans l’Union européenne
et de 25,9% en France. Léa Salamé le lui avait bien dit mais il lui avait brutalement
envoyé : « NON, CE N’EST
PAS VRAI ! ». Il a ensuite déroulé la liste de tout ce qu’il a fait
pour les jeunes ce qui a parfaitement mis en valeur qu’à l’échec il n’avait
répondu qu’avec des chèques. Ils ne vont évidemment pas les refuser mais c’est ne
rien comprendre à la jeunesse que de croire que l’on peut l’acheter avec de l’assistance
alors qu’elle ne demande qu’à entrer dans la vraie vie et à avoir
de vrais boulots. Hollande a fini par lâcher : « LES JEUNES NE SONT JAMAIS SATISFAITS »…
Non, Monsieur Hollande, ça ne va pas mieux pour les français et encore moins pour les jeunes.
Non, Monsieur Hollande, ça ne va pas mieux pour les français et encore moins pour les jeunes.
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