Ils sont en train de péter les
plombs !
Ils s'étonnent qu'on ne les aime
pas mais ils ne se rendent pas compte qu'ils font le maximum pour y parvenir.
Ils se croient malins mais ils se prennent les pieds dans le tapis.
Ils parlent
de la France mais ils ne pensent qu'à eux.
Ils nous croient idiots mais ils se
conduisent comme des imbéciles.
Comment en sont-ils arrivés là? De qui
parlons-nous?
"J'anime tous les jours de
la semaine, à 18h, une émission à la télé qui réunit plus d'un million de
personnes, depuis près de 30 ans. Je suis, je suis..."
On continue:" évidemment je
ne suis pas très jeune, mon public non plus, à l'image, d'ailleurs, de la
chaîne qui la diffuse. Je suis, je suis..."
On continue: " je viens de me
faire virer car la nouvelle patronne de France 3 veut "rajeunir".
Evidemment les téléspectateurs qui ne rateraient l'émission pour rien au monde
sont furieux et humiliés, parce qu’ils sont eux-mêmes plus âgés que l’animateur. Elle croit qu’elle va mobiliser un million de jeunes à cette heure-là, sur
une chaîne ringarde. Elle n’a pas compris que c’est la télé elle-même qui
vieillit ! Mais elle s'en moque, elle dirige un service public, elle ne
sera donc pas jugée sur les résultats. Je suis,
je suis...Julien Lepers et mon émission "Questions pour un
champion". Bravo.
Pourquoi en parler, après tout le
sujet n’est-t-il pas dérisoire ? Parce que c'est très significatif de la mentalité
de ceux qui nous dirigent. Dépenser l'argent public pour de mauvais résultats
n'est pas le problème. Ce qui compte c'est l’utilisation du pouvoir dans son
propre intérêt. En l'occurrence montrer que l'on est moderne, que l’on agit, faire de la mousse. Tant pis si la chaîne perd de l’audience et de l’argent, nous
sommes sur le secteur public et l’argent est celui du contribuable ! Souvenez-vous
de ce vieillard de Bouvard qu’il a fallu supplier de revenir à radio Luxembourg,
alors que l’audience s’effondrait, après son éviction pour cause de
rajeunissement...Mais c’était une radio privée, mieux vaut le ridicule que de
mécontenter les actionnaires…
En attendant, on aura gâché les après-midis de
millions de petits vieux qui auront été privés d'une heure de bonheur. Mais
c'est qui la chef ?
Nouveau candidat, nouvelle
question: "je fais de la politique depuis 45 ans. Je n'ai jamais vécu que
de ça et pourtant j'ai fait une carrière modeste pour ne pas dire ratée. Je
suis, je suis..."
Bon, on continue: "J'appartiens
à la bande de la MNEF, copain depuis des décennies de Valls, Le Guen, Dray… Strauss-kahnien notoire, et je traîne plus de casseroles qu’une voiture de
jeunes mariés. Je suis, je suis..."
On continue: "J'ai été
porte-parole parole de la campagne présidentielle de Jospin avec le résultat
que l’on sait, j'ai participé à celle de Hollande axée sur une idée simple:
l’antisarkozysme. Lui seul est responsable de tous les malheurs de la France.
Je suis, je suis..."
Allez, une dernière chance:
"Je viens de déclarer : « Ils voudraient Juppé ? Non mais
c'est paradoxal. De qui se moque-t-on ? Ils ne voudraient pas deux hommes
politiques – je ne vais pas défendre Nicolas Sarkozy mais en tous les cas le
président de la République – qui sont aux affaires depuis une dizaine d'années
on va dire, ou une quinzaine d'années, et ils voudraient l'arrière-grand-père
qui est là depuis 1974 ? Non mais enfin on rêve ou quoi ? C'est quoi cette
dimension actuelle ? Non mais attendez, Juppé, ce cheval de retour, serait la
modernité incarnée ? Non mais où on va là ? On se moque des Français ! »
Je suis, je suis..." Mais, non ce n’est pas Nabila, encore que…
"Je suis, je suis…"Oui !!!!!,
Cambadelis !
Ils les choisissent comment au PS ?
Il est fou ? Lui, il se croit génial.
Le seul adversaire que Hollande pourrait battre est Sarkozy. Il faut donc qu'il
soit le candidat de la droite, c'est le meilleur ennemi. Mais les sondages
dérapent. Ils sont en train de dérouler le tapis rouge devant Juppé qui non
seulement menace d'écraser Hollande mais, en plus, lui pique son arme secrète :
le ralliement du centre. Un vrai cauchemar. Place donc à l'antijuppé (bien mauvais slogan pour une bien mauvaise stratégie...).
Mais comment l’atteindre ? Il n’a
pas été président et il n’a pas promis d’inverser le chômage. Sa carrière
politique ? Elle ressemble trop à celle de la plupart de ses amis socialistes. D'avoir été
premier ministre et ministre des affaires étrangères ? Fabius ne le tolérerait
pas. Et on ne peut pas toucher au pote de Hollande, Chirac, qui n'a cessé de répéter que Juppé était le
meilleur ?
Alors ? L'âge bien sûr. On va en faire un gâteux.
Le voici donc, le
rapport avec Julien Lepers: "mort aux vieux"! Pour noyer son chien,
on l’accuse de la rage ; pour tuer un adversaire politique on le traite de
vieux … croûton. Evidemment c'est complètement crétin parce que les français
apprécient Juppé notamment en raison de son âge (pas de second mandat donc pas de mensonges ni d'enfumages sauce hollandaise) et de son expérience. Et lui, il a déjà obtenu le
ralliement des centristes, ce qui plait aux français. Quelle gaffe !
"La vieillesse est un naufrage" disait le général de Gaulle. Avec de tels soutiens, Hollande vient de monter sur le Titanic !
"La vieillesse est un naufrage" disait le général de Gaulle. Avec de tels soutiens, Hollande vient de monter sur le Titanic !
Mais il a quoi dans le
ciboulot ? D’abord, à 65 ans ce n’est plus un perdreau de l’année. Il sait,
pour avoir été au premier rang, ce qu’il en a coûté à Jospin de dire de Chirac
qu’il était "vieux, usé, fatigué". S’il avait mieux suivi la vie
politique du temps où il fricotait avec les trotskistes (avant de devenir
communiste, puis socialiste…) il aurait observé que de Gaulle avait quitté le
pouvoir à 79 ans, exactement comme Mitterrand et Chirac à 75 ans. Ce sont les trois
présidents de la Vème République préférés des français. Ajoutons qu’il n’était
pas obligé de mentir sur Juppé : où a-t-il vu qu’il était
arrière-grand-père ? Et ta mère, elle s’appelait Lucy ?
S'il veut du jeune et plaire aux
français pourquoi ne regarde-t-il pas dans son camp ? Après tout, Valls et Macron sont socialistes.
Enfin, on le dit...
Mais d’abord, ces mots de Jacques
Brel pour Alain Juppé: « la pendule d'argent, qui ronronne au
salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends. »
En 2017...
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