Manuel Valls serait prêt à accueillir
le FC-Barcelone en L1 française si la Catalogne devenait indépendante et si les
instances du football espagnol excluaient le club du championnat espagnol.
Cette petite phrase, « Après tout Monaco y joue, et bien… », datant
d’il y a près d’un mois mais récemment révélée par la revue Challenges, fait scandale
en Espagne.
Décidément le Barça ne réussit pas à
Manuel Valls. Notre premier ministre, qui est Espagnol, Catalan plutôt, soutient le
club de Barcelone même contre le PSG. Certes, il est français depuis l'âge de
18 ans et il habite Paris. Mais il est né à Barcelone. Après tout qu'il
soutienne le Barça contre les équipes françaises on s'en moque un peu. Comme cela
nous laisse de marbre quand il file à ... l'anglaise de Poitiers préférant
aller voir jouer son équipe à Berlin plutôt que de passer la soirée avec ses
petits camarades socialistes lors du congrès du PS. A vrai dire, on peut même
le comprendre. Ce qui est plus difficile à avaler c'est d'avoir contribué
avec nos impôts à financer sa petite escapade allemande en compagnie de ses
rejetons.
La vraie catastrophe est sa
déclaration sur l'accueil du Barça en championnat de France dans l'hypothèse où
la Catalogne deviendrait indépendante. Admettons qu'il ait voulu plaisanter
mais comment voulez-vous que réagissent les autorités espagnoles dont la
priorité est d’arrêter la marche vers l’indépendance de la Catalogne. C’est le
sujet le plus sensible en Espagne en ce moment et le sort du Barça en est le
symbole. C'est une faute diplomatique d'une exceptionnelle gravité. Inutile de
démentir, comme pour le voyage à Berlin, la vérité finira par éclater et les
excuses inévitables seront encore plus délicates à formuler. On ne le mesure
pas bien en France mais quelle gaffe!
Quand on se souvient de tout ce qu'a
entendu Sarkozy pour sa croisière sur le bateau d'un ami et de la sévérité
des jugements sur le "casse-toi, pauvre con" adressé à quelqu'un qui
l'avait injurié, on se demande pourquoi Valls bénéficie d'une telle indulgence. Plaisanter sur l'éclatement d'un pays voisin et ami et donner le sentiment de soutenir les sécessionnistes, c'est vraiment une bonne bonne blagounette.
De l'humour catalan sans doute...
Une (drôle) affaire d'état:
Madrid - Mariano Rajoy a tenté mardi de reprendre la main sur le dossier de la Catalogne, promettant de défendre avec fermeté la souveraineté de l'Espagne à l'approche d'un vote crucial au parlement régional censé lancer le processus d'indépendance de la région. "Je veux adresser un message de tranquillité à tous les Espagnols", a déclaré M. Rajoy: "Cet acte de provocation (...) n'aura aucun effet", a-t-il dit après la diffusion d'un projet de résolution parlementaire promu par les indépendantistes et qui sera soumis au vote en principe d'ici au 9 novembre.
Le texte en neuf points n'est autre que la mise en oeuvre de la première étape de la "feuille de route" qui doit mener la région à l'indépendance en 2017 au plus tard: il promet, de "déclarer solennellement le lancement du processus de création d'un Etat catalan indépendant sous la forme d'une république".
Mariano Rajoy n'a pas tardé à réagir: "L'Etat ne renoncera pas à l'utilisation de tous les mécanismes politiques et juridiques que lui attribuent la loi et la Constitution pour défendre la souveraineté de l'Espagne", a-t-il dit.
"Tant que je serai président du gouvernement, l'Espagne restera une nation de citoyens libres et égaux",
Le nouveau Parlement catalan s'est constitué lundi, après des élections régionales, le 27 septembre, ayant donné la majorité absolue de sièges (72 sur 135) aux listes indépendantistes. Bien qu'elles n'aient pas obtenu la majorité absolue des voix (47,8%), elles sont décidées à lancer le processus d'indépendance de cette région du nord-est de l'Espagne de 7,5 millions d'habitants.
Ainsi un cocktail politique potentiellement explosif peut attendre l'Espagne en fin d'année, avec d'une part des législatives, et d'autre part la formation d'un gouvernement séparatiste en Catalogne. L'Express/AFP (27/10/2015).
Une "affaire d'état" disent les espagnols. En France, personne n'en parle...Nous sommes dirigés par des rigolos!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire