En vérité, ce n'est pas exactement ce que dit la bible sur "les premiers et les
derniers" mais le passage suivant de l'évangile décrit bien la situation
électorale actuelle puisqu'il y est écrit : "Car
il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus" (Matthieu 22:14)
Tous les sondages le disent et l'élection dans le Doubs le confirme: le FN
arrive en tête au premier tour mais c'est le candidat arrivé second qui sera élu. Inch’Allah !
Élémentaire : si le troisième est éliminé il n’y a plus que deux candidats en lice et, comme le premier est souvent frontiste, c’est le second qui a les plus grandes chances de triompher. Si Dieu veut !
Ce phénomène s’est manifesté régulièrement au fil des élections législatives partielles qui ont eu lieu depuis l’élection de François Hollande et il est confirmé par toutes les enquêtes d'opinion sur les prochaines présidentielles.
Élémentaire : si le troisième est éliminé il n’y a plus que deux candidats en lice et, comme le premier est souvent frontiste, c’est le second qui a les plus grandes chances de triompher. Si Dieu veut !
Ce phénomène s’est manifesté régulièrement au fil des élections législatives partielles qui ont eu lieu depuis l’élection de François Hollande et il est confirmé par toutes les enquêtes d'opinion sur les prochaines présidentielles.
Dimanche dernier le premier tour d’une élection législative partielle a
donc eu lieu dans le Doubs. Comme c’est souvent le cas, la candidate du Front
national arrive en tête (32,60%). Mais là n’est pas la surprise. La surprise
est que le socialiste arrive deuxième (28,85%) devançant de peu l’UMP (26,54%).
Liesse à Solferino qui semble avoir oublié que c’est une circonscription
fortement ancrée à gauche et que son candidat a obtenu 12 points de moins que
Moscovici en 2012. Il ne devance son concurrent UMP que de 2 points tandis que
la candidate FN fait le tiers des voix
et le devance de 4 points. Comme on le pensait, Charlie a fait du bien aux
socialistes mais, contrairement à ce que l’on espérait, il n’a nui en rien aux
frontistes.
Bien qu’il ne s’agisse que d’un événement local ce premier tour est plein
d’enseignements.
- Il faut reconnaître que nous prenons un risque en disant que le second
sera le premier. L’Esprit du 11 janvier, sans doute. Reste à souhaiter que nous
ne serons pas un prophète de malheur…
- La France n’est vraiment pas Syriza. Mélenchon et ses camarades qui sont en lévitation depuis l’élection de Tsipras-le-Grec et qui croyaient venue l’heure du grand
soir se sont fourvoyés : alors qu’ils rêvent de fédérer la gauche de la
gauche pour conquérir le pouvoir, ils se sont présentés séparément et n’ont
obtenu à eux quatre que 7% des voix (Verts, communistes, Front de gauche et
LO). Mêmes les frondeurs se sont retrouvés sans voix. Puisque les grecs aiment
les cadeaux offrons-leur Mélenchon.
- Pour l’UMP et Sarkozy, c’est un échec. La droite peut dire « Charlie m’a tuer ! » Mais un peu de modestie ne fera pas de mal. Cela sera sans doute plus
difficile que prévu aux départementales de mars et l’unité interne risque d’en
prendre un coup mais un homme averti en vaut deux.
- Les partis qui se disent "républicains" ne savent toujours pas
comment faire avec le FN et accumulent les fautes qui lui profitent. Ainsi,
cette histoire de cornecul du "trombinoscope" où l’on a fait une
affaire nationale d’un prix décerné à un maire FN que personne ne connaît, pas
plus que le prix en question d’ailleurs. On retiendra simplement l’hystérie des
notables de la classe politique installée qui aura contribué à détériorer la
mauvaise image qu’elle donne d’elle-même et renforcé dans
leurs convictions les sympathisants du FN. Si cela continue nous allons perdre
notre pari et accueillir un 3ème député frontiste à l’Assemblée…
- Ceci nous conduit à une question essentielle : notre théorème
s’applique-t-il à la gauche ? Cette partielle est, en effet, une première
depuis 2012. Jusqu’à présent la droite a gagné tous les duels de ce type,
voyons maintenant ce que fait la gauche. Or, il y a un signal inquiétant venant des
récentes enquêtes d’opinion qui donnent Hollande ric et rac au second tour
face à Le Pen. Toute règle a son exception et si les éventuels candidats de
droite battent largement Marine Le Pen au second tour ce n’est donc pas le cas aujourd'hui pour Hollande.
-Mais il y a quelque chose de surréaliste dans les sondages actuels sur le
second tour puisque pour être au second tour il faut être au moins second au
premier ! Or, aujourd’hui, une seule personne à gauche semble assez bien
placée pour décrocher la seconde place. Seulement voilà, elle n'est pas
candidate. Pas encore…
Mais cette personne sait bien, comme Matthieu, que les derniers à être
candidats seront premiers quand l'élection sera venue.
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