Cette fois-ci
nous nous abstiendrons de formuler des vœux pour la nouvelle année, ce qui
permettra d’éviter d’autres désillusions comme celles que nous avons connues en
2014 et 2013, où rien de ce que l’on nous avait annoncé ne s’est réalisé.
Sauf les impôts, bien entendu…
Il est impossible,
de toute manière, de faire des prévisions sur nos perspectives économiques
puisque l’on reconnaît désormais que les bonnes nouvelles ne pourraient venir
que de l’étranger. Pour ce qui dépend de nous, la seule question est de
savoir si nous saurons profiter, à l'égal de nos principaux concurrents de la croissance mondiale, si croissance il y a. Pas exaltant comme vœux…
Au plan
politique, c’est pire encore. Deux sujets dominent : verrons-nous en 2015
se confirmer le dicton électoral : « Claque en mars, déculottée en
décembre » ? Et cet autre proverbe, à propos du congrès du parti
socialiste : « En mai, cogne comme il te plait ».
En réalité, il
n’y a plus qu’une seule chose qui dépendra encore de Hollande en 2015 :
nous réserver un chien de sa chienne avec l’introduction de la proportionnelle
pour les législatives de 2017.
C’est un sujet
qui nous préoccupe beaucoup. Mais, comme vous l’aurez compris, aujourd’hui,
toutes ces digressions n’avaient que pour seul but d’en arriver au fameux
toutou de tonton François II. Comme son modèle tonton François-le-Premier, il
est maintenant le nouveau maître d’un chien labrador, d'une chienne en fait. Elle était nichée dans ses
chaussons au pied du sapin (ce qui confirme bien qu’il croit encore au père Noël).
Il a d’autant
plus de raisons d’y croire que l’effet fut immédiat et spectaculaire : notre
président, dit-on, a repris du poil de la bête. Ses collaborateurs rapportent
qu’on l’entend marmonner dans les couloirs du Palais : « Il
faut donner un coup de collier… le coup de collier, c’est maintenant … ».
La présence à
ses côtés de cette nouvelle compagne s’est révélée rapidement bénéfique :
il est passé d’un seul coup de 13% d’opinions favorables à 17%. Lui aussi, il
fait des bonds…
Le voilà donc
enfin devenu président normal : comme ses prédécesseurs il a, à ses côtés,
une compagne fidèle et affectueuse dont la langue caressante le change de celles
de vipère qui l’entouraient jusqu’à présent.
Mais il lui
faut malgré tout se méfier, même avec les chiens on peut avoir des surprises.
Le toutou de
Sarkozy, Dumbledore (comme dans Harry Potter) s’est mis à bouffer tous les fauteuils
et canapés de l’Élysée. Celui de Chirac, Sumo, a fait une dépression et il a
fallu l’exfiltrer de la présidence. Baltique, le Labrador de Mitterrand, a
tellement séduit le chanteur Renaud qu’il s’est mis
à faire un boucan d’enfer. Jugurtha, le chien de race de Giscard, est devenu si
populaire qu’il a fait la "Une" de Paris-Match, ce qui n’est certainement
pas ce que souhaite le président.
Sa nouvelle
compagne s’appelle donc Philae. Personne n’avait rien vu venir mais, soyez-en
assurés, son museau vous sera bientôt familier. Les paparazzis vont s’en donner
à cœur joie, d’autant plus que l’on n’a jamais vu un chien réclamer des dommages-intérêts
pour violation de la vie privée, ni, d’ailleurs publier le récit
de ses aventures avec son maître. Philae, première chienne de France, devrait
donc permettre au président de connaître une fin de mandat apaisée.
Il y a tout de
même une chose qui nous inquiète, car nous sommes superstitieux : pourquoi
diable lui a-t-on donné le nom de Philae alors que l’on voulait un chien de
chance ? Deux événements malheureux sont, en effet, attachés à ce nom.
Cette île d’Égypte,
d’abord, merveille de l’antiquité, qui fut engloutie dans les flots à cause des
folies pharaoniques d’Assouan à une époque où l’on n’avait pas encore inventé
les écolos.
Mais
Philae
est aussi le nom donné à l’"atterrisseur" de la sonde spatiale
Rosetta. Alors qu’elle réalisait l’exploit unique dans l’histoire de
l’humanité
d’atteindre une lointaine comète, voilà que Philae rebondit mal sur ses
pattes, se couche sur le flan et, vidée de toute énergie, entre en
hibernation…
Nom d’un chien !
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