Jean-Marc Ayrault a annoncé la semaine
dernière la suspension de l'écotaxe :
« C'est
pourquoi j'ai décidé la suspension de la mise en œuvre de l'écotaxe pour nous
donner le temps nécessaire à un dialogue au niveau national et régional. » Il a tenu à
préciser que « Suspension
n'est pas suppression », et il a ajouté « Nous prendrons le temps nécessaire, elle doit
être corrigée. »
Et Hollande que dit-il ? On
applique, on réforme, on supprime ? Maintenant, ou à la Saint-Glinglin ? Mais, bien qu’il se fasse un devoir d’intervenir
sur tout, de Léonarda aux footballeurs, il est difficile de trouver une
déclaration de sa part sur l’écotaxe.
Nous y sommes malgré tout parvenu, après
de longues recherches :
«Le Président de la
République comme le Premier ministre doivent prendre la mesure de la gravité de
la situation et en terminer avec une crise dont il ne tient qu'à eux d'en
trouver l'issue…
Les plus hautes autorités de l'Etat… ne peuvent
plus prendre le risque d'un affrontement avec la majorité du pays. L'entêtement
deviendrait un enfermement.
Il
suffirait d'un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer: l'abrogation… Mais
quand on a fait une erreur, il faut savoir l'effacer.
Il est passé le temps des invitations à une
discussion sans contenu, où le Premier ministre dit tendre la main aux
partenaires sociaux, mais n'a rien dans la main. Il est passé le temps des
aménagements … Il est passé le temps des tactiques.
Le retrait… c'est le préalable, c'est la
condition à toute ouverture de négociation par ailleurs nécessaire …
Retrait, négociation, puis retour au Parlement
pour le vote d'une nouvelle loi. Telle est la démarche que nous proposons … »
Nous garantissons l’authenticité de ce
texte de François Hollande que l’on peut
retrouver sur le site internet du parti socialiste en date du 31 mars
2006.
Quant aux points de ….suspension,
ils correspondent à des mots que nous avons supprimés : CPE, UMP et
Sarkozy.
Le titre de notre chronique, « suspension
et suppression ne sont nullement synonymes » est extrait d’un ouvrage de
Sénèque intitulé : « La tranquillité de l’âme », qui nous a paru en harmonie avec l'ambiance actuelle au gouvernement...
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