On se plaint parfois de l’absence de
visibilité de la politique de François Hollande. Il a, au moins, un principe
qui est constant, celui de dégager sa responsabilité en accusant les autres de
ses échecs.
On a bien compris que s’il ne tenait
aucun de ses engagements de campagne pour sortir de la crise, ni sur la
croissance, ni sur le déficit, ni sur la dette, ni sur l’emploi, c’était à
cause de la situation laissée par Sarkozy et que si, aujourd’hui, elle ne
s’améliorait pas c’était de la faute de Merkel qui refuse toute politique de
relance.
On a vu que les difficultés
rencontrées avec l’écotaxe étaient de la faute de la précédente majorité qui
avait voté une mauvaise loi. Peu importe que ce soit le gouvernement actuel qui ait pris tous les arrêtés
fixant au 1er janvier 2014 la date et les modalités de son entrée en vigueur.
On a constaté enfin que cette tactique du bouc émissaire avait été, à nouveau, utilisée lors de la nouvelle dégradation de la note de la France par Standard& Poor’s. Jugez-en :
"La dégradation de la note française s'explique par un déficit public bien plus élevé que celui de l’Allemagne … un écart de compétitivité en notre défaveur …et une croissance quasi nulle dans notre pays. Cette sanction signe l'échec du quinquennat. Le plus grave, c'est que notre position en Europe va s'en trouver affaiblie … c'est la première fois, depuis que les Etats sont notés, que la France décroche par rapport à l'Allemagne. Nous ne sommes plus en première division." Pas de confusion, c'est bien du Hollande, mais lors de la perte du "triple A" de la France... en janvier 2012.
"La dégradation de la note française s'explique par un déficit public bien plus élevé que celui de l’Allemagne … un écart de compétitivité en notre défaveur …et une croissance quasi nulle dans notre pays. Cette sanction signe l'échec du quinquennat. Le plus grave, c'est que notre position en Europe va s'en trouver affaiblie … c'est la première fois, depuis que les Etats sont notés, que la France décroche par rapport à l'Allemagne. Nous ne sommes plus en première division." Pas de confusion, c'est bien du Hollande, mais lors de la perte du "triple A" de la France... en janvier 2012.
Et que dit-on aujourd’hui, alors que nous venons d’être dégradés d’un cran supplémentaire par cette même Agence ? Que les Agences de notation n’ont aucune crédibilité…
Une citation d’Épictète nous est alors revenue en mémoire: « C’est le fait d’un ignorant d’accuser les autres de ses propres échecs. »
A se demander s’il ne pensait pas à Hollande !
De fait, si Épictète a écrit son « Manuel » il y a déjà quelque temps (vers l’an 125 de notre ère), il y a des passages où il semble s’adresser à notre actuel président de la République.
Voici donc les CONSEILS d’ÉPICTÈTE À
HOLLANDE :
Attitude et caractère
du philosophe : il attend tout, en bien comme en mal, de soi-même.
Signes distinctifs de
l'homme en progrès : il ne blâme personne, ne loue personne, ne reproche rien à
personne, n'accuse personne ; il ne dit
jamais rien qui tende à faire croire qu'il sait quelque chose ou qu'il est
quelqu'un. En cas d'échec ou d'obstacle, il ne s'en prend qu'à soi-même.»
-« Dans
toute affaire, examine bien les antécédents et les conséquents, et alors
entreprends. Sinon, tu seras d’abord plein de feu, parce que tu n’as pas
réfléchi à l’enchaînement des choses ; et plus tard, quand quelques
difficultés se produiront, tu renonceras honteusement. »
-« Évite aussi
de chercher à faire rire. On est induit par là à glisser dans le genre de ceux
qui ne sont pas philosophes, et en même temps cela peut diminuer les égards que
les autres ont pour toi. »
Extraits du Manuel d’Épictète
Philosophe stoïcien
(55 - 135 après. J.-C.).
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