Nous étions bien convaincu qu’il y
avait un truc. Le ministère du travail vient de le reconnaître : les 50.000
chômeurs en moins c’était du pipo !
On ne nous donne pas encore le vrai
chiffre mais on a retrouvé les 70.000 chômeurs qui avaient disparu ! C’est
de la faute de SFR qui n’a bien fait son boulot de relance auprès des inscrits
pour qu’ils procèdent à l’actualisation de leur situation.
Laisser SFR faire et laisser dire …
Vraiment nul ! Tous les usagers
de la téléphonie mobile savent bien que l’on ne peut pas faire confiance à la
hotline des opérateurs téléphoniques. Mais Pôle emploi, contrairement aux chômeurs,
n’est pas obligé de vérifier les informations qu’on lui communique. A croire
que ce service du ministère du travail ne possède pas de procédures de
validation, ne connait pas le contrôle de gestion, ne sait pas ce qu’est une
piste d’audit. Pour lui, c’est simple comme un coup de fil.
Donc, on laisse faire et on laisse
dire.
Souvenez-vous des titres de journaux
sur le "pari gagné" et la "baisse historique". Certes, les fameux
77.000 disparus gênaient un peu aux entournures mais pas plus que cela. Le
ministre lui-même, Michel Sapin, qui devait en savoir plus qu’il ne l’a dit, s’est
montré très circonspect.
Mais le président de la République, dont
on ne saurait douter qu’il avait été prévenu du schmilblick, n’a pas pu s’empêcher
de déclarer en Moselle (décidemment, il n’y aura pas eu que Cécile Dufflot pour
lui gâcher ses annonces à Florange !) que la baisse de 50.000 chômeurs
en août était un "chiffre encourageant" et d’expliquer : « Nous
avons mis en place ces derniers mois un certain nombre de contrats, contrats de
génération, contrats d'avenir, contrats aidés (courageux aveu !). Il y a des
résultats, on le voit bien … C'est la première fois qu'une baisse intervient depuis
deux ans et demi. » Comme le dit SFR dans son slogan : « C’est
carrément lui » !
Mais soyons juste, il a aussi prononcé
cette autre phrase que l’on attendait depuis si longtemps et qui résume parfaitement
le problème : « cet objectif est à notre portée, mais il ne sera
atteint que s'il y a de la croissance, de la compétitivité et donc de la
création d'emplois dans le secteur privé. Il ne peut pas
y avoir de baisse significative du chômage dans le temps s'il n'y a pas de
créations d'emplois dans le secteur
marchand. »
Voilà enfin la vérité et il faudra s’en
souvenir.
N’empêche que l’incompétence de Pôle
emploi met le gouvernement dans l’embarras et, plus grave, jette un doute sur ses
publications à venir.
Pourra-t-on vraiment le croire quand
il nous annoncera, en fin d’année, l’inversion de la courbe du chômage ?
Il ne suffit pas d’un Sapin pour que
ce soit Noël…
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