Et si l'on oubliait ce misérable
psychodrame dont la France se serait bien passée ?
Nous ne commenterons donc pas les
derniers épisodes de l'affaire Leonarda. D'abord, parce que nous avions annoncé à l'avance le
jugement de Salomon. Ensuite, parce que ce n'est pas seulement le chef de
l'état qui a été éclaboussé, c'est le PS, ses alliés de gauche et écologistes,
les intellectuels de tous poils qui, pour alimenter une controverse
idéologique, en sont venus à défendre une famille dont nous dirons pudiquement
qu'elle ne constitue pas vraiment un modèle. Il faut lire le rapport, accablant
pour le père mais aussi pour la fille, ce modèle d'intégration réussie, nous
disait-on, qui a séché l'école 27,5 demi-journées depuis le début de l'année,
c'est à dire plus de 3 semaines en deux mois ! Quand on entend un des
professeurs se féliciter des progrès qu'elle a accomplis, on se dit que Peillon
a tout faux avec sa demi-journée supplémentaire. Si l'on veut que nos enfants, eux
aussi, fassent des progrès à l'école c'est la semaine de deux jours qu'il
faudrait instaurer...
Donc "No comment" sur la
décision du chef de l'Etat parce qu'il y a des moments où l'intérêt national
doit passer avant les considérations partisanes. L'opposition, d'ailleurs aurait beaucoup gagné à respecter la plus grande réserve, la
majorité étant tout à fait capable de se détruire toute seule.
Notons simplement que Hollande a
décidément un problème avec la famille et pas seulement au plan de la
fiscalité...
Pour notre part, ce qui nous a profondément
choqué, c'est le comportement des médias, la télévision surtout, à l'égard d'une
mineure, quelle qu'elle soit. Si l'on voulait vraiment la protéger, il ne
fallait pas en faire une vedette, d'ailleurs pathétique. Personne ne peut nier
que l'expulsion d'un enfant soit un drame mais l'avoir jetée dans l'arène sous
le regard du monde entier et l'instrumentaliser comme cela a été fait est
simplement une abjection. L'indignation n'est pas toujours bonne conseillère et
susciter l'émotion de l'opinion sans connaître le fond de l'affaire est une
faute.
Espérons donc que l'on passera
rapidement à autre chose. Et si la presse a vraiment de l'espace à occuper
qu'elle écoute un peu plus les français en difficulté et qu'elle accompagne la réflexion
sur les reformes dont le pays a besoin.
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