L’été est la saison des festivals. Un
nouveau est né cette saison, celui de la Valdrague. Ce n’est pas un site, comme
Valence par exemple, ni pour ceux qui auraient l’esprit mal tourné, un lieu de
rencontre, genre Carlton à Lille. En termes navals, Valdrague signifie "confusion,
désordre".
Hollande avait demandé à ses ministres
d’être présents pendant les vacances, de s’exprimer. Il aura été entendu, au
moins par l’un d’entre eux, Manuel Valls, qui non seulement aura pourri les
congés du gouvernement mais aura aussi gâché sa rentrée.
Il aurait pu bronzer tranquille sous
le parasol de son insolente popularité (61% !)
mais il n’a pu s’en empêcher, il est passé de l’autre côté du cheval. Systématiquement,
il a tiré tous les fils de la valdrague. Clin d’œil à droite, coup de sabot à
gauche.
Il n’a épargné personne, agacé tout le
monde. Valls, le gendre idéal, s’est vu affublé de l’adjectif "vals"
qui signifie en...hollandais, "méchant, perfide. "
Qu’a-t-il fait pour justifier un tel
agacement ? D’abord, une faute majeure en cette période où le président, son
premier ministre et sa majorité en général, sont plongés dans des abimes
sondagiers. Du haut de cette position stratégique, il a craché ses Valda sur
ses collègues susceptibles de lui faire de l’ombre. Parmi les principaux
valdingués : Taubira et son projet de réforme pénale, le regroupement familial,
l’interdiction du voile à l’université, la compatibilité de l’islam avec la
république et bien d’autres encore.
Ceux qui connaissent ses liens avec
l’art lyrique le surnomment désormais Vallkozy, tandis que le valeureux
Mélenchon l’accuse de valider le front national.
Sarkozy, tout est dit ! Si Rocard a
été son mentor, Sarkozy est son modèle en stratégie politique. Comme lui,
ministre de l’intérieur, comme lui monté sur ressorts, comme lui provocateur,
comme lui défenseur des valeurs et comme lui, prêt à tout pour devenir calife à la place
du calife.
Comme lui ? Une petite différence
cependant. Emporté par la vague des bons sondages, il semble avoir oublié une
règle de base en politique : il n’y a pire ennemi que celui qui prétend prendre
votre place. Il devrait en parler avec Michel Rocard...Et comprendre que si
Sarkozy a pu surmonter les mauvais sorts que ne cessa de lui jeter Chirac,
c’est parce que ce dernier ne pouvait plus se présenter lui-même.
Il devrait se méfier car Hollande
est naturellement plus "vals" que lui et qu'il sera candidat en
2017. On sait déjà comment il va s’y prendre pour le "tuer" : en le
nommant premier ministre, comme Rocard...
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