Hollande a eu
beau dire que la France ne présentait pas de candidat à la succession de Benoît
XVI, il est évident qu’il existe une réelle complicité entre lui et le nouveau
pape. D’ailleurs, pourquoi Jorge a-t-il, le premier dans l’histoire de la
papauté, choisi de s’appeler François ? Coïncidence ?
En tout cas,
il est rapidement apparu que l’élection de ce nouveau pape ne serait pas sans
conséquence sur le règne de François II.
Ainsi, dès sa première intervention publique, le pape a-t-il fixé comme priorité à l’Église l’assistance aux plus démunis, mettant ainsi ses pas dans ceux du souverain français.
De son côté, Hollande a immédiatement fait connaître son intention de gouverner par ordonnances. Il aurait, assurément, préféré faire des bulles mais ce n'est pas prévu par la constitution.
Ainsi, dès sa première intervention publique, le pape a-t-il fixé comme priorité à l’Église l’assistance aux plus démunis, mettant ainsi ses pas dans ceux du souverain français.
De son côté, Hollande a immédiatement fait connaître son intention de gouverner par ordonnances. Il aurait, assurément, préféré faire des bulles mais ce n'est pas prévu par la constitution.
Avec les
ordonnances, il met de côté ses engagements sur la revalorisation du rôle du
parlement et revendique pour lui-même l’infaillibilité…
Il faut
reconnaître que sur ce coup il nous a bien possédé. On sait, depuis longtemps,
que l’homme est roublard et qu’il faut toujours chercher un sens caché derrière
chaque parole. Mais nous n’avons pas assez réfléchi avant d’ironiser sur sa forte
annonce de Dijon : « Il nous faudra forcer l’allure pour atteindre la
bonne direction » !
Pourtant,
c’était du sérieux et il s’agissait bien d’une grande annonce…
Certes, cela
n’est pas paru tout de suite évident et il a fallu étudier les diverses
interprétations du texte sacré qui ont été données par d’éminents théologiens experts
en hollandais. Comme toujours dans ces cas-là, ils ne furent pas d’accord entre
eux et les interprétations de la parole sacrée provoquèrent bien des schismes.
Mais il fallut se rendre à l’évidence, c’était l’apôtre Rebsamen, qui avait
raison. Par cette phrase, le prophète annonçait bien la venue des ordonnances…
Donc, si l’on
ne sait toujours pas où l’on va, on connaît maintenant le moyen d’y aller plus
vite : l’ordonnance. Évidemment cela ne plait pas à tout le monde et les
parlementaires de la majorité commencent à se demander à quoi ils servent.
Déjà ils ont
peu apprécié, c’est le moins que l’on puisse dire, de voir se constituer de
nombreuses commissions Dudule ou Théodule rédiger à leur place les projets de
lois. C’est ainsi que le virage historique sur la compétitivité a été décidé à
partir d’un rapport d’experts (rapport Gallois) et que la révolution intervenue
dans les relations sociales (négociations sur la "sécurisation de
l’emploi") a résulté d’un accord entre les partenaires sociaux. Les
parlementaires sont priés d’approuver en bloc, sans discuter.
Le recours aux
ordonnances se justifie généralement dans deux circonstances : soit
lorsque le gouvernement n’est pas assuré de sa majorité et redoute que son texte
ne soit dénaturé, soit lorsque le parlement ne dispose pas assez de temps pour débattre.
Est-ce le
cas ?
La gauche est
majoritaire dans les deux assemblées, peu de gouvernements ont disposé d’une
telle marge de manœuvre.
L’argument du
calendrier, en revanche, pourrait être retenu. On a consacré tellement de temps
à discuter du sexe des parents ! Et maintenant, il y a tant à dire sur une
priorité qui ne saurait attendre : la réforme de la constitution.
Impossible de repousser, ne serait-ce que de quelques semaines, la discussion
sur des sujets aussi urgents que la réforme du conseil supérieur de la
magistrature, la suppression de la cour de justice de la République, le statut
du chef de l’État, l’interdiction pour un ministre d’être maire… Il suffit
d’observer l’impatience des français sur ces graves questions pour se
convaincre que le parlement n’a pas de temps à perdre sur de vulgaires mesures
de soutien à la croissance ou de relance de la construction.
Sur ces
détails, laissons donc François faire
des bulles…
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