Sans doute avez-vous noté que nous
avons évité de parler du mariage pour tous. Ce n’est pas que le sujet ne soit
pas important. Il l’est, bien entendu, mais il relève de la conscience individuelle
et son instrumentalisation politique, de quelque côté que ce soit, nous parait tout
simplement indécente.
Qui a dit : «Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! » ?
Madame Roland,parait-il, en montant sur l’échafaud, en
1793. Aujourd’hui, ce serait plutôt : «Ô Égalité, que de bêtises on profère en ton
nom ! »Qui a dit : « Si vous avez le sentiment que pendant cinq ans, vous avez rassemblé tous les Français, vous ne les avez pas divisés, vous ne les avez pas opposés, vous n'avez pas montré celui-ci du doigt, alors je vous donnerai quitus. Mais je sais que les Français ont eu ce sentiment » ?
Vous aurez reconnu Hollande s’adressant à Sarkozy lors du dernier débat avant le second tour des présidentielles. On en avait déduit que son élection rétablirait l’harmonie entre les français. C’est raté ! Jamais, depuis bien longtemps, les français ne se sont autant divisés, invectivés, méprisés. C’est dérapage pour tous.
Se quereller sur des sujets qui ne
concernent que très peu de gens (comme disait Desproges à
propos de l'abolition de la peine de mort : « Beau principe mais
ça s'adresse à combien de personnes ? ») permet d’éviter de parler des
vrais sujets. Vous verrez que quand les français seront saturés de mariage
homo, de GPA, de PMA, etc., on passera au droit de vote pour les étrangers. Au
nom de la Fraternité, cette fois.
Les débats de société, c’est noble.
Encore faut-il que la société se maintienne. Or, elle est en train de se
fissurer sous l’effet de la hausse du chômage.
Voilà le souci majeur et la priorité
première des français. Et c’est sur ce sujet que se jouent le succès ou l’échec
du mandat de Hollande et l’avenir du gouvernement.
Nous allons donc en faire également
notre priorité et mettre en place un mécanisme de suivi et de mesure du
chômage. Pardon si c’est moins excitant que de débattre du sexe des ... anges.
Afin de rappeler cette priorité nous
avons inclu dans la colonne de gauche de ce blog un graphique retraçant la courbe du chômage au cours des 12
derniers mois qui sera actualisé tous les mois.
Cette statistique est établie par le Ministère du travail à partir de la liste des chômeurs inscrits à Pôle Emploi en catégorie A (demandeurs d’emploi, sans emploi même de courte durée et tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi). C’est la référence la plus communément retenue et c’est elle qui a enregistré le dépassement de la barre des 3 millions de chômeurs au cours de l’été dernier.
Nous publierons donc chaque mois un « Point chômage » qui permettra non seulement de guetter l’inversion de la courbe du chômage (et de vérifier si nos vœux pour 2013 sont exhaussés : http://www.francois-2.com/2013/01/2013-annee-arithmetique.html ), mais aussi de mesurer la situation de la France par comparaison à ses principaux voisins et concurrents européens (Allemagne, Royaume-Uni).

Nous avons choisi de suivre deux économies comparables à la France, l’une dans la zone euro, l’autre non : l’Allemagne et le Royaume-Uni.
L’enjeu est évidemment la réduction d'un tel écart, qui est "insoutenable" comme l'on dit aujourd'hui. S'il devait se maintenir, pire s'aggraver, ce serait une condamnation de la politique économique du gouvernement. On ne peut, en effet, se contenter d'une inversion de la courbe du chômage en France, (qui ne manquera pas d'arrriver, un jour ou l'autre) si elle ne résulte que d'un effet cyclique mondialement observé. Il faut faire mieux, en tout cas aussi bien, que nos concurents. Le véritable juge de paix est donc l'évolution comparée du taux chômage dans les trois pays.
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