Sans nous en être vraiment rendu
compte, nous venons de vivre la veille du grand soir, suivie de la révolution
tant attendue ! Sauf que ce n’est pas une révolution prolétarienne que nous
avons eue mais une révolution
copernicienne.
L’expression est du ministre de
l’Économie lui-même, commentant le « Plan pour la croissance, la
compétitivité et l’emploi », annoncé par le gouvernement dès la la
publication du rapport Gallois sur la compétitivité.
Pierre Moscovici a-t-il mesuré à quel point cette expression était juste ? On comprend qu’il voulait dire que les mesures annoncées étaient extrêmement importantes et novatrices. Sur ce point tout le monde est d’accord.
Notre terre n’est plus, comme l’enseignaient depuis l’antiquité Aristote et Ptolémée, le centre de l’univers autour duquel gravitent les autres planètes (théorie dite du géocentrisme). Copernic démontre qu’elle n’est, au contraire, qu’une planète comme les autres, satellite du soleil (théorie de l’héliocentrisme). Elle est donc remise à sa place, et le soleil à la sienne, au centre. Le coup est rude ! Freud parlera plus tard de « brisures du complexe narcissique » …
Pas surprenant que Mme Parisot soit si contente, c’est la revanche des patrons !
Effectivement, l’évènement est de taille et l’on n’a pas fini d’en mesurer les réactions en chaine.
Nombreux sont ceux qui le croient encore, malgré trente années de déficits budgétaires. Pourtant, si c’était vrai, avec tous nos déficits cumulés, nous devrions être les champions du monde de la croissance …
Pierre Moscovici a-t-il mesuré à quel point cette expression était juste ? On comprend qu’il voulait dire que les mesures annoncées étaient extrêmement importantes et novatrices. Sur ce point tout le monde est d’accord.
Mais une révolution copernicienne,
c’est quoi au juste ?
La réponse se trouve dans l’astronomie
et dans la découverte du savant Copernic publiée dans son traité bien connu « De Hypothesibus Motuum Coelestium a se
Contitutis Commentariolus ». Si le titre ne vous dit rien (ce qui
était notre cas), du moins vous souvenez-vous de l’annonce bouleversante :
ce n’est pas le soleil qui tourne autour de la terre mais la terre qui tourne
autour du soleil ! Tellement bouleversante que Copernic en mourut, juste
après la première publication, en 1543.Notre terre n’est plus, comme l’enseignaient depuis l’antiquité Aristote et Ptolémée, le centre de l’univers autour duquel gravitent les autres planètes (théorie dite du géocentrisme). Copernic démontre qu’elle n’est, au contraire, qu’une planète comme les autres, satellite du soleil (théorie de l’héliocentrisme). Elle est donc remise à sa place, et le soleil à la sienne, au centre. Le coup est rude ! Freud parlera plus tard de « brisures du complexe narcissique » …
Ça y est ! On a compris ce que
signifie, pour un socialiste, la révolution copernicienne.
Avant, le socialisme plaçait, au
centre, l’État Providence. Tout le reste devait graviter autour, à son service.
Avec le nouveau plan du gouvernement, c’est l’entreprise qui est placée au
centre. C’est d’elle dont on attend la croissance, l’emploi, les lendemains qui
chantent. Tout tourne, désormais, autour d’elle.Pas surprenant que Mme Parisot soit si contente, c’est la revanche des patrons !
Effectivement, l’évènement est de taille et l’on n’a pas fini d’en mesurer les réactions en chaine.
C’est ainsi que Keynes se retrouve l’une
des premières victimes des dégâts collatéraux. Lui qui disait « à
long terme nous serons tous morts », risque de voir cette
prédiction s’appliquer à son propre enseignement.
Qu’affirmait-il, en effet ? Que
c’est la demande qui créée la croissance et que, pour surmonter la récession,
il faut plus de dépenses publiques et plus de déficit. Nombreux sont ceux qui le croient encore, malgré trente années de déficits budgétaires. Pourtant, si c’était vrai, avec tous nos déficits cumulés, nous devrions être les champions du monde de la croissance …
Et voilà qu’un socialiste français (1)
veut assurer la relance par une baisse d’impôts sur les entreprises, par la diminution
des dépenses publiques et par l’instauration d’une TVA socialiste ! Mieux encore, pour que ce soit bien clair, il
annonce que la baisse du coût du travail va provoquer la création de plus de
300 000 emplois nouveaux. A se demander pourquoi il n’est pas allé plus
loin.
Au tour de Keynes, maintenant, d’assumer
son complexe narcissique…
(1)Notons au passage une autre
révolution copernicienne : c’est le 1er ministre qui est à la barre. Ayrault
au centre de la Nouvelle Politique ? On rêve, dirait Fabius.
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