François Bayrou a en commun avec
Marine Le Pen l’exploit d’avoir fait chuter Sarkozy et donc contribué à faire
élire Hollande. L’objectif était d’ailleurs le même, prospérer sur les
décombres de l’UMP.
Bayrou, de surcroît, en attendait un
profit personnel immédiat, assurer son siège de député des Pyrénées atlantiques.
Aux dernières municipales, à Pau, il avait été battu par la candidate socialiste.
Au premier tour de la présidentielle, il n’avait obtenu dans sa circonscription
que 14,64% des voix contre 32,70% pour Hollande et 12,32% pour Mélenchon. Il
pensait donc obtenir, par son soutien à Hollande, un geste de reconnaissance du
PS en sa faveur, et faute d’être président de la République, rester au moins
député.
De fait, dès le lendemain du second
tour, de nombreuses voix (et pas des moindres : Fabius, Moscovici, Royal,
Touraine…) se sont faites entendre pour que le PS ne présente pas de candidat
face à lui afin qu’il « puisse ne pas être pénalisé », que
« quelque chose soit fait » pour récompenser ce « choix
courageux ».
Patatras, Martine Aubry vient de
trancher : « Nous avons notre candidate aux législatives au premier tour,
bien évidemment… Il n'y a pas
de service rendu, on ne fonctionne pas comme ça dans la République…La politique
c'est de respecter ses valeurs et de respecter ses engagements, c'est ce qu'il
a fait ».
Alors, c’est qui la patronne ?
Ainsi qu’il fallait s’y attendre,
l’UMP qui avait décidé « par élégance » de ne présenter personne dans
cette circonscription aura évidemment un candidat. Bayrou a certes échappé à
l’injure suprême de se voir opposer, lui qui se voyait affronter Hollande au
second tour, Frédéric Nihous, le Président de Chasse pêche nature et traditions
(CPNT). Son adversaire UMP sera un militant local mais il ne faut pas
s’attendre, cette fois, à un retrait au second tour pour lui éviter une
triangulaire contre le candidat socialiste.
La chasse au Bayrou est ouverte !
Putain con…
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